Monument de la Réunification, Yaoundé

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Histoire du Monument

Le monument de la Réunification en lui seul représente hier comme aujourd’hui, tout un symbole : symbole du  Cameroun en tant qu’Etat avec  toute sa diversité et sa complexité, mais aussi symbole de l'attachement souhaité de la très grande majorité des Camerounais à leur patrie.

 

Le projet d’érection d’un monument, souvenir des péripéties de ce pan de l’histoire du Cameroun, mûrit aussi dans la complexité; complexité qui s’exprime dans la diversité des concepteurs et des réalisateurs du monument.

 

L’ancien président de la République Unie de Cameroun, AHMADOU AHIDJO, avait alors lancé un concours national et international pour faire une  représentation  marquante de cette facette  historique à léguer aux générations futures.

 

De ce concours, trois noms de personnes au parcours parfois étonnant sont retenus : ENGELBERT MVENG, Camerounais et concepteur de la tour en spirale et de la représentation des ères culturelles du nouvel Etat. ARMAND SALOMON, architecte français et réalisateur du monument principal ; il est peu connu du grand public camerounais. Très proche du pouvoir français et sous ses conseils, ARMAND SALOMON est très vite choisi par le gouvernement de Yaoundé pour la réalisation du monument de la réunification. GIDEON MPANDO, artiste camerounais concepteur et réalisateur du monument secondaire. De l’avis de l’auteur, c’est de retour d’hexagone qu’il lui est confié la réalisation du monument attenant à celui fait en spiral par Salomon. Il se fait assister de l'atelier Arts nègres et de la société CETOUBA. ETOLO EYA, artiste camerounais dont la contribution est lisible au sous-sol du bâtiment principal.

 

Selon certains témoignages, c’est tout naturellement dans son enfance à Mbalmayo, une localité située à une cinquantaine de kilomètres de la capitale, que cet autodidacte apprend à sculpter sur le bois. Son savoir-faire légué à la postérité est encore admiré sur le plafond du sous-sol de la tour en spiral réalisée par A. Salomon. En fait le monument est constitué de deux grands ensembles :

 

La  statuette.  De part et d'autre de son corps sont agrippés cinq enfants qui veulent aller vers la flamme. Cet ensemble de symboles a une signification  profonde. Cette statuette telle que l'a voulu son auteur, MPANDO Gédéon, symbolise l'unité autour de la famille : le vieillard représente la génération des camerounais qui ont lutté pour la Réunification ; les enfants quant à eux, soulignent l'égalité des chances offertes aux filles et aux garçons en même temps que l’on accorde une place de choix à la jeune fille en particulier et à la femme en général. Cette œuvre de génie représente cinquante-trois tonnes de béton pour une hauteur d’environ sept mètres.

 

La spirale. La grande tour en spirale en arrière représente dans un premier temps l’aboutissement du boulevard de la réunification qui part du carrefour de l’EMIA.  Dans un second temps, les cinq différents paliers de la tour, comme les cinq enfants de la statuette, représentent les instances administratives de la République du Cameroun et les deux capitales de la République fédérale du Cameroun (Yaoundé et Buea) avant la Réunification.

 

Construit entre 1973 et 1976, le monument de la Réunification a été érigé à Yaoundé pour immortaliser l'avènement de la Réunification du Cameroun francophone et anglophone en 1961, puis l'unification des républiques fédérées du Cameroun dans la république unie du Cameroun en 1972.

 

Œuvre de l'architecte français Salomon, la tour est faite en trois paliers : le sous-sol qui est un grand hall circulaire fait de tableaux muraux du père ENGELBERT  MVENG, la dalle habillée de fresques en bois D’ETOLO EYA. Au centre de la salle, un grand pilier qui jaillit de terre et finit à l’extérieur par un pinceau. Au rez-de-chaussée, quatre piliers faits de gravures décrivant le vécu des populations des cinq ères culturelles du Cameroun et la signature des concepteurs et réalisateurs du monument. Au sommet de la tour, le point de rencontre des entrées Est et Ouest, symbolisant l’unité parfaite des deux grandes parties anglophone et francophone du pays.

 

Extrait d’un article de Noé TONYE, Chercheur au Département d’Histoire de l’Université de Yaoundé 1. email : tonymielo@yahoo.fr.

source : http://www.ongola.com/articles.php?id=94 


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